RÉSEAU QUÉBÉCOIS
SUR L’INTÉGRATION CONTINENTALE

Pétition : La fracturation hydraulique N’EST PAS un droit !

jeudi 16 mai 2013 par Pierre-Yves



Disons à Lone Pine Resources d’abandonner sa poursuite en vertu de l’ALÉNA
contre le moratoire du Québec sur la fracturation hydraulique et l’exploitation des gaz de schiste.


Quand la population du Québec a pris la parole pour s’opposer à la fracturation hydraulique et à l’exploitation des gaz de schiste, le gouvernement provincial a écouté. Le Québec a mis en place un moratoire sur cette méthode controversée et dangereuse d’extraction du gaz naturel enfoui profondément dans le sol et ce, jusqu’à ce que des études d’impact au plan environnemental puissent être menées.

La fracturation utilise des quantités phénoménales d’eau et de sable, mélangées à des substances chimiques, qui sont projetées à haute pression dans le sol afin de fracturer la roche de schiste ou les couches de charbon et ainsi libérer le gaz naturel ou le pétrole. Ce procédé peut causer des tremblements de terre et provoque la pollution des eaux, ce qui a amené de nombreuses communautés aux quatre coins de la planète à se mobiliser pour interdire ces pratiques.

On a toutes les raisons de croire que le gouvernement du Québec se devait d’adopter des mesures pour protéger sa population et l’environnement. Mais Lone Pine Resources, une compagnie étatsunienne spécialisée dans la fracturation, pense autrement.

Lone Pine, qui caresse le projet d’extraire du gaz par fracturation sous le Fleuve Saint-Laurent, a menacé de poursuivre le Canada en vertu de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). La compagnie demande une compensation de 250 millions de dollars alléguant que le moratoire du Québec viole le « droit » de Lone Pine de pratiquer la fracturation !

Nous ne devrions pas avoir à payer pour protéger l’environnement et notre bien-être. Les communautés, et non pas les entreprises privées, doivent avoir le dernier mot sur la fracturation ou tout autre projet qui menace les sources d’eau potable, l’environnement et la santé publique. On ne devrait pas être pénalisé lorsque l’on dit « NON ! ».

Au 31 mai 2013, plus de 3000 personnes ont signé la pétition !

Cliquez ICI pour lire le communiqué et voir la liste des signataires




TEXTE DE LA PÉTITION

Monsieur Tim Granger
Président & Directeur exécutif en chef
Lone Pine Resources Inc.
1100, 640 – 5th Avenue SW
Calgary, Alberta T2P 3G4


Monsieur Granger,

Nous nous adressons aujourd’hui à vous afin de demander que Lone Pine Resources abandonne immédiatement sa poursuite en vertu de l’ALÉNA contre le moratoire du Québec sur la fracturation hydraulique. Nos communautés demandent d’interdire la fracturation hydraulique parce que des études de cas démontrent que ce procédé contamine l’eau potable et que la fracturation peut provoquer la disparition d’importantes quantités d’eau des bassins qui alimentent nos ruisseaux, nos rivières, nos lacs et nos zones humides. L’injection d’eau usée dans le sol pour la fracturation a été associée au phénomène des tremblements de terre. Bien que l’industrie et certains gouvernements fassent la promotion du gaz naturel en tant que combustible « propre et vert », des études démontrent que le gaz naturel obtenu par fracturation peut produire autant d’émissions de gaz à effets de serre que le charbon.

Le moratoire du Québec sur la fracturation n’est pas arbitraire et n’est pas sans répondre à des enjeux d’intérêt public, comme l’affirme Lone Pine dans son avis d’intention de poursuivre le Canada pour 250 millions de dollars. Il nous apparaît impératif de protéger l’eau, une ressource publique, des impacts à court et à long terme que peuvent entraîner de telles activités sur les autres usages de l’eau, comme sur les écosystèmes, la conservation, la santé, la sécurité et le bien-être général des citoyens et citoyennes et des communautés. C’est ainsi que le gouvernement du Québec a su répondre aux préoccupations légitimes de sa population quant à la fracturation hydraulique dans la Vallée du Saint-Laurent. Il s’agit d’une mesure de précaution appropriée pour protéger l’environnement, la santé publique et la ressource en eau au Québec. Ce moratoire constitue une action légitime jusqu’au moment où des études d’impacts au niveau de l’environnement et de la santé puissent être menées et qu’il soit démontré hors de tout doute, le cas échéant, que ce procédé n’est pas dommageable. Le Québec n’est d’ailleurs pas le seul à s’inquiéter, de nombreux pays et communautés aux quatre coins de la planète élèvent leurs voix et s’opposent à la fracturation. Un moratoire tel qu’adopté par le Québec constitue une mesure appropriée et responsable.

Toutes les communautés, incluant celles du Québec, ont le droit de décider si elles approuvent ou non les activités de fracturation. Il est inacceptable que des compagnies comme la vôtre puissent disposer d’outils, tels qu’on les retrouve dans des traités comme l’ALÉNA, pour abuser de leurs droits d’investisseurs. C’est en regard du droit international du commerce, incluant l’ALÉNA, que nous vous demandons de respecter le droit et l’obligation du Québec de protéger sa population, et son droit souverain d’adopter ses propres lois en matière d’environnement et de ressources naturelles. Nous vous vous demandons donc d’abandonner votre poursuite contre la mise en place d’un moratoire au Québec sur la fracturation.

Nous vous remercions du suivi que vous donnerez à cette demande.

Sincèrement,


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